為什麼“全球南方”值得尊敬?
近期,“全球南方”概念突然火爆,登上各大媒體頭條。各種多邊國際會議也頻現“全球南方”身影。然而,“全球南方”並非新生事物,它就是過去人們熟知的“南方國家”“發展中國家”“七十七國集團”“不結盟運動”,只是換了個叫法,但本質沒變,仍是一個具有非西方的共同屬性、反干涉的共同訴求、謀發展的共同願望的新興市場國家和發展中國家集合體。
“全球南方”以公平正義為核心理念,致力於糾正西方霸權造成的歷史不公。眾所周知,西方如今的發達建立在對南方國家的長期殖民、掠奪和剝削基礎上。雖然廣大發展中國家早已實現民族獨立,但形形色色的新殖民主義、霸權主義、西方中心主義仍在延續,企圖將“全球南方”控制在世界政治經濟體系的邊緣、全球價值鏈的低端。世易時移,越來越多的南方國家日益認清西方維護霸權的本質,拒絕逆來順受地繼續遭受盤剝,變革西方主導的現行不公正不合理國際秩序的意願愈發強烈。金磚國家、上合組織、“歐佩克+”等由“全球南方”主導的多邊機制日益走近世界舞台中央,國際關係民主化、世界秩序多極化、去美元化、反綠色保護主義等思潮蔚然成風。
“全球南方”以獨立自主為政治底色,其發展壯大的過程就是一部反西方干涉史。西方固守強權政治,以意識形態劃線,慣用單邊制裁、泛安全化、雙重標準、脅迫外交等手段,合則拉、不合則打。“新門羅主義”“顏色革命”“阿拉伯之春”釀成無數人間悲劇,戰爭帶來的混亂和災難比比皆是。“全球南方”苦西方干涉久矣,對恃強凌弱的叢林法則堅決説“不”,努力構建相互尊重、公平正義、合作共贏的國際關係新範式。烏克蘭危機爆發後,82個發展中國家不支持暫停俄羅斯在聯合國人權理事會的會員資格,130多個國家不參與對俄金融制裁,“新不結盟運動”悄然興起。拒絕做西方強加的“選擇題”,正在成為“全球南方”反干涉的最新註腳。
“全球南方”以發展振興為歷史使命,是當今世界發展的中堅力量。據IMF最新預測,發展中國家2023年經濟增速為3.9%,是發達國家的3倍。2023年,金磚國家對世界經濟增長的貢獻率超過G7,達到32.1%。預計到2030年新興市場國家和發展中國家佔全球GDP的比重將接近60%。不同於西方熱衷的“畫大餅”“提條件”,“全球南方”堅持把發展置於國際多邊議程的中心,高舉南南合作旗幟,積極參與塑造南北合作,凝聚全球發展共識,培育全球發展動能。南南貿易佔世界貿易總額的比重超過四分之一,來自南方國家的外國直接投資流出量佔全球總量的三分之一。
中國是“全球南方”的當然成員。它同廣大亞非拉發展中國家在爭取民族獨立和人民解放的運動中攜手同行,在反對外來干涉、謀求共同發展的時代洪流中相互支持。聯合國開發計劃署2004年發佈的《打造全球南方》報告明確將中國列入“全球南方”陣營。作為最大的南方國家,中國以自身發展引領帶動了“全球南方”羣體性崛起:首提和平共處五項原則,為推動建立公正合理的新型國際關係作出歷史性貢獻;開闢中國式現代化新路,為其他發展中國家打破“現代化等於西方化”迷思、探索符合本國國情發展道路提供重要借鑑;提出全球發展倡議、全球安全倡議、全球文明倡議,推動構建人類命運共同體,引領全球治理新風;高質量共建“一帶一路”,拉動近萬億美元投資,實施約3000個項目,為沿線國家創造42萬個工作崗位,幫助4000萬人擺脱貧困。
隨着“全球南方”熱度上升,一些西方媒體和政客正試圖用“中國從發展中國家行列畢業”“西方、中俄、全球南方三足鼎立”“全球南方領導權之爭”等奇談怪論擾亂視聽、篡改敍事,把“全球南方”當作地緣博弈的棋子,把中國從“全球南方”剝離出來,甚至與之對立起來。“全球南方”的定義不是由西方説了算,無論西方如何挑撥,中國始終是“全球南方”大家庭的一員;任憑西方如何拉攏,“全球南方”也不會站在“西方”一邊。
Pourquoi le Sud global mérite-t-il le respect?
Récemment, le concept du Sud global suscite un grand tapage et fait la une de nombreux journaux. De diverses conférences internationales multilatérales ont aussi été marquées par une présence importante du Sud global. Cependant, le Sud global n’est pas une nouveauté, mais simplement une nouvelle façon d’appeler les « pays du Sud », les « pays en développement », le « Groupe des 77 », ou le « Mouvement des non-alignés » - autant de termes qui nous sont familiers. En effet, il s’agit toujours d’un ensemble de pays émergents et de pays en développement qui ont en commun d’être non-occidentaux, contre l’ingérence et pour le développement.
Le Sud global, ayant à cœur l’équité et la justice, œuvre à réparer les injustices historiques causées par l’hégémonie de l’Occident. Comme chacun le sait, l’Occident s’est développé sur la base de ses longues années de colonisation, de pillage et d’exploitation des pays du Sud. Bien que la majorité des pays en développement aient depuis longtemps accédé à l’indépendance, le néocolonialisme, l’hégémonisme et l’occident-centrisme perdurent sous toutes leurs formes, s’évertuant à maintenir le Sud global à la périphérie du système politique et économique mondial et à l’échelon inférieur de la chaîne de valeur mondiale. Au fil du temps, de plus en plus de pays du Sud ont pris conscience des visées hégémoniques de l’Occident. Ils refusent de continuer à se résigner à son exploitation, et éprouvent une volonté toujours plus forte de changer l’ordre international existant, dominé par l’Occident et accusant un déficit de justice et d’équité. Ainsi, des mécanismes multilatéraux dirigés par le Sud global, tels que les BRICS, l’OCS et l’« OPEP+ », montent de plus en plus vers le devant de la scène internationale. Des courants de pensée pour la démocratisation des relations internationales, la multipolarisation de l’ordre mondial, la dédollarisation et contre le protectionnisme vert gagnent en popularité.
Le Sud global, ayant l’indépendance et l’autonomie comme vision politique fondamentale, s’est développé sur fond de lutte contre l’ingérence occidentale. S’accrochant à la politique du plus fort et au clivage idéologique, l’Occident s’adonne aux sanctions unilatérales, au prétexte passe-partout de «sécurité », au « deux poids deux mesures » et à la diplomatie coercitive, amadouant les uns et réprimant les autres au gré de ses convenances. Résultat : la « nouvelle doctrine Monroe », les « révolutions de couleur » et le « printemps arabe » ont causé d’innombrables drames et des chaos de guerres. En ayant marre de l’ingérence occidentale, le Sud global se tourne résolument contre la loi de la jungle et œuvre à un nouveau modèle de relations internationales basé sur le respect mutuel, l’équité, la justice, et la coopération gagnant-gagnant. Après l’éclatement de la crise ukrainienne, 82 pays en développement n’ont pas soutenu la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et plus de 130 pays ont refusé de participer aux sanctions financières contre la Russie : un « nouveau mouvement des non-alignés » s’affirme en douceur. Refuser de répondre aux « questions à choix unique » posées par l’Occident, voici la nouvelle expression de la lutte contre l’ingérence extérieure du Sud global.
Le Sud global, ayant pour mission historique le développement et le renouveau, constitue le pilier du développement dans le monde d’aujourd’hui. Selon les dernières prévisions du FMI, en 2023, la croissance économique des pays en développement serait de 3,9%, soit trois fois celui des pays développés, et la contribution des pays des BRICS à la croissance mondiale dépasserait celle du G7 pour atteindre 32,1 %. D’ici 2030, les pays émergents et les pays en développement devraient représenter près de 60 % du PIB mondial. Contrairement aux « chèques sans provision » et « conditions assorties » de l’Occident, le Sud global place toujours le développement au centre de l’agenda multilatéral international, porte haut levé l’étendard de la coopération Sud-Sud, promeut activement la coopération Nord-Sud, œuvre à un consensus mondial sur le développement et de nouveaux moteurs de développement. En effet, le commerce intra-Sud représente plus du quart du commerce mondial, et les sorties d’investissements directs étrangers du Sud représentent un tiers des flux mondiaux.
La Chine est un membre de droit du Sud global. Dans les mouvements pour l’indépendance nationale et l’émancipation du peuple, elle a avancé main dans la main avec les autres pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Dans le courant historique contre l’ingérence étrangère et pour le développement commun, ils se soutiennent mutuellement. Dans le Forging a Global South publié en 2004 par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Chine est constitutive du Sud global. En tant que plus grand pays du Sud, la Chine a contribué à l’essor collectif du Sud global par son propre développement : auteur des cinq principes de la coexistence pacifique, elle apporte une contribution historique à l’avènement d’un nouveau type de relations internationales justes et rationnelles ; inventrice de la modernisation à la chinoise, elle devient une source d’inspiration aux autres pays en développement pour briser le mythe selon lequel « modernisation égale occidentalisation » et pour explorer une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales ; auteur de l’Initiative pour le développement mondial, de l’Initiative pour la sécurité mondiale et de l’Initiative pour la civilisation mondiale, elle défend la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et la réforme de la gouvernance mondiale ; actrice d’une coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », elle a contribué aux investissements de près de 1 000 milliards de dollars, à la mise en œuvre d’environ 3 000 projets, à la création de 420 000 emplois, et à la sortie de la pauvreté de 40 millions de personnes dans les pays partenaires.
Alors que le Sud global fait couler de plus en plus d’encre, certains médias et politiciens occidentaux tentent de semer la confusion et de colporter de faux récits avec des allégations aussi absurdes que «le retrait de la Chine de la liste des pays en développement », « la tripolarité du monde entre l’Occident, l’axe Chine-Russie et le Sud global », ou encore « la course au leadership au sein du Sud global ». De tels discours prennent le Sud global pour un pion dans le jeu géopolitique, et cherchent à écarter la Chine du Sud global, voire les monter l’une contre l’autre. Cependant, il n’appartient pas à l’Occident de définir le Sud global. Quelle que soit la dissension fomentée par l’Occident, la Chine sera toujours un membre de la famille du Sud global. Quoi que l’Occident fasse en flatterie, le Sud global ne se mettra jamais du côté de l’Occident.